FANTASME DU GODE-CEINTURE

LE FANTASME DU GODE-CEINTURE 

Pourquoi la suprématie du phallus 

Un des progrès les plus important pour la libération de la femme est la popularisation de l'utilisation du gode-ceinture. Cette activité a plus fait pour libérer les femmes que le fouet et tous les débats féministes les plus endiablés. Pourquoi ? En raison des implications sociales et psychologiques du gode-ceinture. A partir du moment où la femme enfile son gode ceinture, c'est celle qui porte le symbole de la supériorité masculine. A présent la femme est le donneur et le mâle le receveur.

Cette pratique est celle du sexe de l’esprit. Pourquoi la femme l’aime tant ? C’est une grande et importante question. Le phallus attaché autour de ses hanches est un objet inanimé. Alors a moins que la femme achète un harnais qui puisse la stimuler en même temps, elle ne ressent aucun plaisir physique pendant cette séance. Et pourtant elle aime cela sodomiser son mâle et c'est en raison de la stimulation mentale que cela lui procure. C’est un échange de pouvoir incroyable qui a lieu à cet instant et souvent la stimulation mentale est bien plus grande que tout ce que peut apporter le physique en ce domaine. C’est un grand préliminaire sexuel pour une femme.

La femme trouve cette activité très libératrice. Le gode-ceinture enlève au mâle sa masculinité et son machisme. Le mâle rend sa force et sa volonté aux pieds de la femme agressive.

Une femme ressent cet abandon de résistance, le fait qu’il plie et se soumette. C’est un afflux de pouvoir incroyable pour la femme. Les effets de cette activité ont en plus une certaine durée. Le mâle qui se soumet ainsi ne redevient pas macho de sitôt avec elle. Il est habituellement plus doux et soumis à elle en dehors de la chambre après cette agression.

La pratique du gode-ceinture est un échange de pouvoir et n’a rien a voir avec l’homosexualité ou la femme veut être un mec. Bien au contraire, cette activité renforce le pouvoir de la femme car elle libère un autre niveau de son pouvoir, qui était en elle mais endormi. Un mâle pris par un autre mâle c’est du sexe. C’est une activité de stimulation sexuelle pour le mâle qui prend. L’utilisation du gode-ceinture entre une femme et un mâle relève du sexe psychologique tout autant que de la stimulation mentale qui provoque un échange de pouvoir entre les deux parties.

Le mâle soumis ressent une combinaison de stimulation sexuelle, de sensation désagréable et d’humiliation pendant la séance. Il sait à présent que ce qu’il situait si haut, son pénis, n’est plus un outil pour conquérir la femme mais qu’a présent l’échange des rôles a eu lieu. La femme lui a retiré ce symbole de masculinité et l’utilise contre lui. La femme dit au mâle qu’elle n’est pas impressionnée par son pénis, qu’elle peut s’en acheter un plus grand et plus gros pour la satisfaire elle-même et qu’elle peut même l’utiliser comme un objet pour mettre en esclavage le genre masculin.

Le gode-ceinture, qui a été d’abord un symbole de la conquête masculine des femmes, est a présent utilisé par les femmes pour prouver aux mâles leur supériorité.

Le mâle doit changer sa façon de voir cette activité. Il a besoin de reprogrammer ses schémas de pensées. Il n’est pas dominé par un mâle. Il est dominé par sa femme et il se soumet à cette intrusion humiliante, non pour son plaisir seul, mais en raison de ce que cela représente pour elle. En se soumettant au gode-ceinture, il abdique sa volonté et il accepte sa domination et sa suprématie dans sa relation. Alors soit relax et soumet-toi. Laisse cette activité te transporter dans le sous-espace et tu te sentira comblé bien plus que sur le plan sexuel.

UNE ETUDE SCIENTIFIQUE BELGE

Au lit, les femmes revendiquent le droit de pénétrer leur mec aussi

La pénétration féminine, un processus qui ne va forcément que dans un sens? Certainement pas chez nos voisines françaises, où un récent sondage révèle que 22% des femmes ont déjà pénétré l’anus de leur compagnon. Une pratique qui s’inscrit moins dans des revendications anti-patriarcat, même au lit, que dans une libération de la sexualité du carcan de la société.

Depuis qu’on vous a appris à grand renfort de métaphores gênées comment on faisait les bébés "...et donc, la tige va dans le petit trou..." vous n’y avez plus trop pensé. Le mâle a un organe génital qui s’insère parfaitement dans celui de la femme, ainsi font, font, font les couples au moment de la pénétration. D’ailleurs, vous avez des idées à peu près aussi arrêtées sur la sodomie, pratique réservée 

a) aux homosexuels 

b) aux filles plus délurées que vous au lit. 

Ce n’est pas vous qui jugez, c’est la société qui vous l’a inculqué. Sauf que le monde change, et avec lui, les mentalités, la preuve : selon une récente étude Ifop réalisée en France sur commande de nos consœurs de ELLE, la proportion de femmes pratiquant ou ayant pratiqué la sodomie aurait été multipliée par 4 en 50 ans. Et la libération des pratiques ne s’arrête pas là.

"Inversion" des rôles

En effet, toujours selon l’étude, pas moins de 22% des femmes interrogées auraient déjà pénétré l’anus de leur partenaire, tandis que 15% d’entre elles se seraient déjà adonnées à la pratique de l’anulingus. Du côté de l’Ifop, on souligne que "si l’exploration du versant anal de sa sexualité tend plus à venir avec l’âge, il est intéressant de noter que la sodomie est désormais une pratique majoritaire : 53% des femmes s’y sont prêtées au moins une fois". Et pour ce qui est de la pénétration anale du partenaire alors ?

Cette “inversion” des rôles s’avère symptomatique de l’idéal d’égalité et de réciprocité qui imprègne désormais le discours normatif sur la sexualité de couple et, plus largement, d’une certaine remise en cause du clivage "pénétrant/pénétré" structurant traditionnellement les représentations sociales et culturelles de la sexualité hétérosexuelle.

Autre élément pour expliquer cette nouvelle forme de pénétration qui s’invite dans le lit des couples hétéros : la diffusion du plaisir prostatique chez les mâles. Pornos et magazines masculins ont en effet fait grand cas ces dernières années du fait que chez ces Messieurs, la stimulation de la prostate peut être une source de plaisir intense, dont il serait dommage de priver les mâles. Même si, toujours selon l’Ifop, certains mâles parviennent moins aisément que d’autres à s’écarter des normes, sans doute en raison de leurs difficultés à admettre la part de féminité associée à la passivité sexuelle et par là le risque d’une potentielle remise en cause de leur identité de genre.

Ils ne sont pas les seuls :chez les femmes des milieux populaires, on observe en effet une plus grande "rigidité de genre" dans leurs pratiques anales avec les mâles : à peine 7% des ouvrières ont déjà pénétré l’anus de leur partenaire avec un doigt, soit quatre fois moins que les cadres et professions intellectuelles supérieures 33%. Reste que pour François Kraus, directeur du Pôle Actualité de l’Ifop, la libération est en marche.

Ces résultats montrent un rapport plus hédoniste et plus autonome des femmes à la sexualité, s’affranchissant non seulement des préceptes moraux pesant traditionnellement sur la sexualité féminine mais aussi des scripts sexuels présentant le coït, le mâle et son membre comme les seules sources légitimes du plaisir féminin.

Et en Belgique? Incroyable mais vrai, il n’existe aucune enquête similaire, la dernière exploration similaire des pratiques sexuelles datant de 2005, à l’instigation de Durex, et ayant soigneusement évité les sujets du sexe anal et de la pénétration au féminin. De là à en déduire qu’on est plus coincés des fesses que nos voisins…

HISTOIRE VRAIE

Utiliser un gode ceinture est considéré comme un acte incroyablement pervers dans le SM. De nombreux mâles voient comme "excitant" une femme portant un gode-ceinture. La pratique de la sodomie avec un gode ceinture est terriblement apprécié par le mâle qui s'identifie comme soumis dans le monde D/s, de l'échange de pouvoir. Mon mari adore quand je mets mon gode ceinture et m'idolâtre lorsque je lui donne du plaisir anal avec. Je suis certaine qu'il voudrait que je le porte toute la journée. Alors pourquoi fantasme-t-il autant sur le gode ceinture?

Pourquoi fantasmer autant sur le sexe avec gode-ceinture

1. La croyance veut que le pouvoir sexuel appartient à celui et donc dans mon couple à celle qui manie le pénis. Le sexe a toujours été considéré comme quelque chose que le mâle "donne" et la femme "prend". Pendant les périodes non éclairées où l'anatomie était considérée comme inextricablement liée au sexe, il était entendu que le mâle avait un pénis pour pénétrer et éjaculer. La femme avait un vagin pour être défoncée et recevoir. Par conséquent, l'acte de la pénétration sexuelle était considéré non seulement comme la manière normale d'avoir des relations sexuelles, mais aussi comme une démonstration du pouvoir de la partie dominante le mâle qui enfonce le pénis sur la femme soumise et vulnérable avec le vagin pour recevoir.

La croyance universelle annoncée franchement ou gardée dans le subconscient veut que celui qui a un pénis a le pouvoir et le contrôle. Et pas uniquement dans les relations sexuelles. Je crois que cela a grandement contribué à la lutte des femmes pour la reconnaissance et le respect dans de nombreux domaines de la société. En fait, nous voyons la suprématie du mâle dans quelques groupes de la société lorsque cette croyance en la supériorité liée au pénis n'est pas contrôlée.

2. Le mâle est supérieur à la femme à cause de son pénis

Ce n'est pas une croyance consciente mais une idée préconçue qui suppose que les mâles ont une supériorité naturelle parce qu'ils ont un pénis et sont capables de s'en servir. Même si certains mâles font le choix de ne pas l'imposer, de respecter la femme et d'être à son écoute cette attitude qui devrait être normale, est considérée comme de la courtoisie, de l'amabilité, celle d'un gentleman.

Ajoutez à cela la force physique du mâle, liée à son taux de testostérone plus élevé. Tout cela en ayant la capacité de pénétrer la femme avec le pénis qu'il possède, peut entraîner un sentiment de supériorité conscient ou inconscient.

3. Le receveur de pénis est considéré comme vulnérable

Quiconque prend le pénis pendant les rapports sexuels, le reçoit dans son corps est considéré comme la partie la plus vulnérable. Il sait que le porteur du pénis se soucie que de son plaisir mais pas du sien, qu'il ne cesse pas d'entrer et de sortir sans se soucier si lui même le demande et il ne le respecte pas dans les limites de la décence. De plus, bien que le consentement à l'acte sexuel doit être accepté des deux parties, il semble que dans notre société, nous nous acceptons que la majorité du consentement provienne de la personne qui fait l'acte phallo-pénétrant - dans le cas où le pénis est impliqué, bien sûr.

La réception du pénis est considérée comme l'acte faible, par rapport à la pénétration. Cela a donne lieu à de nombreux mots et phrases dans notre culture comme "ouvre", "cassé", "prend la position", "se faire baiser royalement", "tend ton cul", "totalement foutu", "baiser" avec la référence à ne pas laisser tomber le savon sous la douche ...

4. Le pénis est toujours considéré comme exclusivement masculin

La pensée même d'une femme dominatrice qui enfile ou utilisant un pénis est quelque chose de très fascinant pour beaucoup de mâles. C'est un concept étrange, le pénis est réservé au mâle et non à la femme! Combiné avec les points déjà mentionnés ci-dessus, le fait qu'une femme puisse porter et utiliser son propre pénis est une perspective plutôt enivrante et terrifiante pour le mâle soumis qui aime le gode-ceinture.

5. Les relations sexuelles avec un gode ceinture ne sont plus centrées sur le vrai pénis

Une grande partie des relations hétérosexuelles est centrée sur le pénis. Masturber le pénis. Le pénis est en érection. Le pénis pénètre. Le pénis bouge et éjacule. Fin du rapport sexuel. 

C'est plutôt extraordinaire d'avoir des relations sexuelles qui ne sont pas centrées sur le vrai pénis. 

Pour beaucoup si le sexe ne tourne pas totalement autour d'un vrai pénis c'est un concept nouveau. Le sexe avec sangle correspond à la fracture, supprime la notion de vrai pénis ou position de pouvoir et offre quelque chose de complètement nouveau, mystérieux et excitant.

6. Une femme avec un plus gros pénis est un défi d'ego

Compte tenu du point de vue traditionnel sur le mâle et la femme concernant la propriété et l'utilisation du pénis, la pensée et la vue d'une femme portant son propre pénis qui est prêt à l'utiliser peuvent être plutôt intimidantes pour un mâle. De nombreux godes sont disponibles dans des tailles beaucoup plus grandes que le vrai pénis typique. Ce qui ajoute simplement à la sensation de vulnérabilité, de peur, d'appréhension et d'attrait global.

C'est particulièrement le cas lorsque vous considérez la pression exercée sur les hommes pour avoir le plus gros pénis possible , que plus gros est meilleur, que les femmes aiment les pénis plus gros et que les hommes avec de petits pénis sont en quelque sorte inférieurs et moqués à cause de cela. Pour les hommes soumis qui aiment le gode-ceinture, ce défi complet aux opinions traditionnelles de la société sur qui détient le pénis, qui a le pouvoir pendant le sexe et la taille du pénis - ainsi que leur propre ego - est la force motrice derrière le fétiche.

7. Anticiper de nouvelles sensations est extrêmement séduisant

Une grande partie de nombreux fantasmes crépus est simplement que nous n'avons jamais connu quoi que ce soit avant. Le BDSM est souvent utilisé pour faire des fantasmes une réalité car il intègre de nombreuses activités qui sont considérées comme la «prochaine étape» dans le sexe des couples. Les éléments de risque impliqués dans les séances d'échange de pouvoir et l'utilisation de divers accessoires ne sont généralement pas associés au sexe typique.

C'est la même chose avec le sexe avec gode ceinture. Pour de nombreux hommes qui s'identifient actuellement ou éventuellement comme une soumise aimante, cette activité offre les effets exaltants d'une combinaison de sensations physiques et mentales extrêmes. Il y a le défi de l'ego dont nous avons discuté ci-dessus, le contraste avec les croyances historiques et inconscientes sur la propriété et l'utilisation du pénis, ainsi que les sensations physiques d'être pénétré dans une zone très sensible.

8. Le potentiel de douleur par le sexe anal crée une vulnérabilité

En parlant des sensations physiques pendant les rapports sexuels avec gode ceinture, il y a un gros potentiel pour une grande douleur . Consentir à quelqu'un d'autre qui vous pénètre le cul avec un gode harnaché est de faire confiance à cette personne pour considérer votre confort, pour ne pas vous faire trop souffrir (ou pas, selon vos limites) de douleur, pour respecter vos limites et votre mot de sécurité .

Cette énorme confiance peut faire en sorte que le soumis aimant le gode-ceinture se sente le plus vulnérable, conduisant souvent à un sous-espace , c'est pourquoi le sexe avec un gode-ceinture reste un fétiche énorme et populaire sur la scène BDSM.

9. Le plaisir anal est toujours considéré comme tabou et même exclusivement gay par beaucoup

Malgré le chœur de communications anti-mythes des blogueurs sexuels et du monde de l'éducation sexuelle, il y a toujours un sentiment écrasant que la société considère le sexe anal comme quelque chose d'illicite, sale, pervers, dépravé. Si une femme «autorise» le sexe anal, cela la rend plus «salope», qu'elle est «prête pour ça». Non pas que ce soit une partie typique du répertoire sexuel préféré de nombreuses femmes . Si un homme aime le plaisir anal, il est gay, car seuls les hommes gays l'aiment dans le cul .

Faux, faux, faux.

Tant d'hommes soumis m'ont dit, en exprimant leur désir de sexe avec gode-ceinture, que cela ne proviendrait que d'une femme et qu'ils ne sont pas dans le sexe. Je n'avais pas supposé qu'ils étaient dans la vraie bite juste parce qu'ils aiment l'idée ou la réalité du sexe avec gode ceinture. Mais pour une raison quelconque, ils ont ressenti le besoin de répéter qu'ils n'étaient `` pas gays '' simplement à cause de leur sexe gode ceinture.

La nature taboue présumée du «plaisir de porte dérobée» confère donc un élément fétichiste au sexe avec gode ceinture.

10. L'utilisation de jouets sexuels ou d'accessoires pendant les rapports sexuels est souvent considérée comme perverse

Bien que dans mon monde, et probablement celui de nombreux lecteurs de Cara Sutra, l'utilisation de jouets sexuels et d'accessoires sexuels soit une partie normale de la vie, il y a encore beaucoup de gens qui n'en possèdent pas un seul. Oui vraiment. Et pour qui, l'idée d'introduire un sextoy dans la chambre serait un geste extrêmement pervers.

Imaginez, alors, à quel point il semble plus pervers de se livrer au sexe avec un gode-ceinture.

Même pour ceux qui ne pensent pas à fouetter un mini vibrateur pendant les rapports sexuels avec leur partenaire ou à saisir les menottes moelleuses pour plus de malice, c'est loin de la femme qui attache un harnais avec un gode et baise le cul de son partenaire avec. Vous n'avez pas tendance à trouver des harnais à sangle dans la section `` jouets sexuels pour débutants '' sur les sites Web de jouets pour adultes, et l'activité elle-même est considérée comme une niche (appropriée).

Les raisons ci-dessus sont simplement la raison pour laquelle je crois que beaucoup de gens fétichisent le sexe avec gode ceinture, basé sur des connaissances historiques, des observations de la société, des rôles de genre et mon expérience dans la scène BDSM en tant que femme dominante attirant des hommes soumis.

À mon avis, les relations sexuelles avec gode-ceinture ne doivent pas être fétichisées ni considérées comme un coude - les femmes peuvent et apprécient le sexe les unes avec les autres en utilisant des harnais et des godes sans gode sans échange d'énergie. J'ai des relations sexuelles avec mon partenaire masculin en utilisant un harnais et un gode et nous sommes tous les deux dominants - il aime simplement et sans honte le plaisir sexuel anal.

Le fait que beaucoup de gens font strap-on fétichiser le sexe, et insistent sur le fait que , pour eux, c'est un acte pervers, n'est pas faux ou offensant pour moi. Soulignant les nombreuses raisons pour lesquelles cela peut être le cas, ce qui peut avoir contribué à cette conclusion que sangle sur le sexe est nécessairement crépus, ne signifie pas que je suis en désaccord qu'il est . Pour les hommes soumis qui aiment l'idée ou la réalité du sexe avec gode ceinture, la vérité est qu'elle est crépue - et c'est là que réside la plupart du plaisir.

Quelle que soit la honte de la société engendrée lorsqu'une femme vous baise le cul avec un gode ceinture, quelle que soit l'humiliation que vous ressentez que vous êtes prise avec une bite (bien que fausse) et par une femme de tout le monde, est le consentement actif et le plaisir de toutes les personnes impliquées.

PEGGING & GODE-CEINTURE

Le Strapon change la donne pour le siècle à venir

La sexualité se complique en même temps que la société. Parmi les sextoys venus bouleverser la donne, le gode-ceinture aussi appelé strapon, brouille les cartes pour le siècle à venir. Pourtant dans la Chine et la Grèce antique mais aussi l'Égypte des pharaons, le gode ceinture était déjà présent sous sa forme actuelle.

Une Arrivée Insidieuse Qui Ne Dit Pas Son Nom Sur Le Marché des sextoys

Le gode-ceinture s’est imposé dans un premier temps comme aidant à l'épanouissement d'une relation lesbienne sans venir brouiller les cartes du pénis. En effet, ce phallus factice provoque en secret depuis des millénaires des tensions sexuelles incomparables chez de nombreux mâles et une explosion de sollicitation pour la femme équipée d'un gode-ceinture.

La fiche technique

Le gode-ceinture a plusieurs terminologies. On parle également de strapon dildo ou de dildo harness. En français, le terme gode-ceinture est privilégié aux dépens de harnais godemichet. Il s'agit en fait d'un gode (dildo), relié à son harnais (harness), ce dernier étant fixé généralement sur un string ou un corset. Sans oublier le harnais qui se fixe à la mâchoire. Pourquoi ? Pour un cunnilingus humiliant ou un déni d'orgasme.

QUI UTILISE LE GODE-CEINTURE ?

1. Gode-ceinture pour lesbiennes

Le gode-ceinture est l'un des instruments de jouissance préféré des lesbiennes. Il faut dire qu'il n'y a pas mieux comme outils de projection sur des sensations viriles et pour inclure un peu de dominante/dominée dans une relation sexuelle saphiste. De nombreuses lesbiennes utilisent ainsi le gode-ceinture pour se faire plaisir et pour ne pas se cantonner aux caresses, aux frottements mutuels de la vulve et autres bisous.

D'ailleurs, il est intéressant de savoir que la pénétration est également quasi systématique dans une relation sexuelle lesbienne. Le gode-ceinture y a donc une place de choix.

2. Gode-ceinture pour Dominatrice Française

La deuxième grande famille utilisatrice du strapon est la dominatrice et son soumis toujours plus exigeant. Il existe différentes manières pour une dominatrice d'aborder la question du strapon avec son mâle préféré.

Le Pegging, moins connu sous le nom de "chevillage"

Bien que le terme chevillage soit moins utilisé que son équivalent anglais pegging, sa pratique est très répandue chez les adeptes du SM.  Le pegging désigne et signifie l'acte pour une femme de pénétrer un mec. Maîtresse enculeuse de mâle pour faire court. Il peut est pratiqué comme séance de féminisation ou de manière régulière au sein du couple.

Déni d'orgasme

Le harnais-mâchoire va permettre au soumis de pénétrer sa dominatrice lors d'un cunnilingus. Mais cette intrusion ne se fait pas avec son pénis mais à l'aide de va-et-vient de la tête qui donne un aspect de fellation à la pénétration. On parle déni d'orgasme, un jeu de domination axé sur la castration symbolique du mâle.

3. Gode-ceinture pour couple curieux

La fille revancharde

Il arrive que des femmes aux tendances féministes veuillent rompre avec la relation sexuelle classique qui soumet la femme et la cantonne à une position passive. Avec le gode ceinture, un couple peut jouer aux rôles inversés ou "role reversal" pour reprendre les tags les plus répandus sur la toile libertine.

L'esprit libertin

Se souvenir de ses propres sensations en enculant son époux, c'est le pari lancé par l'industrie du gode-ceinture pour les années à venir. Que ce soit pour un plan à trois ou en couple, les libertines et libertins y vont à cœur joie. N'oublions pas qu'un couple hétérosexuel dispose de 5 orifices pour se faire plaisir, le strapon est là pour le rappeler.

Homo refoulé dans couple curieux

Utiliser un gode-ceinture en compagnie de son épouse ne signifie pas forcément être homosexuel. D'ailleurs, de nombreux mâles affirment être dégoûtés par l'idée de sucer un pénis mais se délectent de pomper un gode-ceinture fixé sur le corps de leur femme. Mais quoiqu'il se dise, on constate tout de même une certaine hétéro-flexibilité dans cette pratique et une attirance pour la forme phallique.

L’utilisation du gode-ceinture en couple est peu avouable en société, il crée donc un nouvel espace intime. Une expérience sexuelle qui renforce le couple, c'est un petit secret, le plaisir des dérives à deux.

Dysfonction érectile

Moins marrant, mais bien réel, le gode-ceinture est également utilisé pour les cas de dysfonction érectile. Le mâle ne pouvant pas bander va utiliser un gode-ceinture pour satisfaire sa femme ou son plan cul d'un soir. Une alternative respectable et le plaisir rare et unique d'être bien monté.

Happy pegging, le nouveau territoire à conquérir

Mot dérivé du "happy ending" très utilisé chez les masseuses pour nommer la "finition" possible de leur manipulation, le happy pegging est encore peu connu. Le happy pegging consiste à ce que la femme pénètre son partenaire avec amour, c'est-à-dire sans relation dominant/dominé, maîtresse/soumis. Pratique sexuelle qui est apparue dans les milieux féministes, cette pratique est très appréciée des femmes pour son côté éthique et égalitaire. Pas de schéma masochiste, juste le plaisir d'avoir une relation sexuelle plus étendue et de ramener la position passive aussi glorieuse que la position active.

Cette pratique est cependant freinée par le manque d'intérêt des mecs pour cette pratique qu'ils qualifient de "trop propre" et trop aseptisée par le manque de rapport de force au profit d'un amour trop féminin voire lesbien. En effet, le gode-ceinture est au cœur des préoccupations des féministes qui ont eu l'intelligence d'interroger la pornographie et la sexualité moderne pour comprendre un peu mieux comment l'appliquer à leur philosophie. Développé par les féministes pour la liberté sexuelle, ces études sur le porno ont mis en évidence que l'éjaculation est davantage un acte de domination que la pénétration. Le jet de sperme facial sur une femme est en effet la preuve ultime de la jouissance et de la satisfaction dominatrice du mâle.

A contrario, la jouissance de la femme est plus mystérieuse, plus compliquée à voir, à sentir, ce qui provoque les inévitables suspicions de simulation. Avec l'arrivée du gode-ceinture dans les pratiques sexuelles féministes, les cartes sont jetées car le gode ne sert qu'à donner du plaisir. En effet, un gode ceinture n'éjacule pas, sauf le modèle réservé au SM. Le gode-ceinture rejette ainsi la notion d'éjaculation et donc de domination pour permettre un plus grand "acte sexuel", sans être embêté par une éjaculation précoce et en se concentrant uniquement sur le plaisir offert à son partenaire.

En résumé, une sexualité de gouines qui s'étend dans l'univers hétérosexuel.