DIRTY-TALKING
FAIS-LE , FAIS-ÇA, FAIS-LE JUSTE !
Dirty-Talking
Parler mal pour humilier son partenaire
Le paradoxe de l'insulte humiliante
en public & excitante au lit
Au cœur des fantasmes
que l'on rencontre dans le milieu de l’amour vache, le dirty-talking fait son
apparition avec force et insistance. Généralement pratiqué par la dominatrice
qui a le goût de l'humiliation par les insultes et des rapports de forces théâtralisés, voilà
une pratique qui met du sel dans une relation sexuelle. Agrémenter sa relation
sexuelle par quelques insultes est tout un art surtout si elles sont bien
choisies.
Tue-l'amour ou libération symbolique
Alors que certains mâles
ont honte de se faire insulter ou sont mal à l'aise à l'idée d'engager
une joute verbale en pleins ébats, d'autres sont complètement épanouis dans ce
registre. Cependant, il semble nécessaire de définir des degrés de dirty-talking
avec votre femelle afin de bien se comprendre quand on l'abreuve de mots cochons.
En effet, il y a dirty-talking et dirty dirty-talking...
Niveau 1 :
l'incontournable vocalisation copulatrice
Habituellement, les
vocalisations copulatrices sont relativement stéréotypées. Exemple :
"Oh oui ! C'est bon
! T'es belle ! Je t'aime ! Je suis en train de jouir !"
Concernant ce niveau 1,
à peu près toutes les femelles non-muettes s'y soumettent ainsi que les
salopes les plus timides. C'est presque le minimum syndical pour ne pas voir
la bite de la Maîtresse glisser hors de l’anus du soumis dans un silence mortifère.
"Le silence a le
poids des larmes", Louis Aragon
Niveau 2 : pratique
courante au rythme des envies
Au cœur d'une bonne
levrette primitive, il n'y a, a priori, pas de honte pour la Maîtresse à lâcher
un petit mot cochon du type :
"Tu la sens bien ma bite, grosse pute !"
ou le plus classique "Je suis bien dans ton cul, salope !"
ou le plus classique "Je suis bien dans ton cul, salope !"
Tout le monde reconnaît
que ce petit souffle d'agressivité fait du bien à tout le monde et vient aiguillonner
la libido dans une juste mesure. Des petits mots coquins et des paroles crues
qui ont un potentiel excitant certain, sans tomber dans le vrai dirty-talking totalement
improvisé, donc risqué...
Niveau 3 : pratique
qui nécessite un consentement fort
Là, on est sur des
paroles plus crues et plus sales et qui s'apparentent à de l'injure pour une
femelle sensible ou pour le mari timide en quête d'un dépucelage de l’anus sans
angoisse. On est ici au cœur d'un vrai dirty-talking dé-marginalisé par la Dominatrice
:
"Putain, ce que tu
es bonne, ma salope"
"Je suis en train
de te défoncer grosse truie"
"Je vais te montrer
que je n’ai pas une petite bite ma pute"
Évidemment, c'est déjà
un vocabulaire qui peut effrayer certains travestis B.C.B.G. ou encore une femelle scotchée dans un romantisme de série TV. L'animalité commence à
prendre sérieusement le dessus mais c'est à partir de ce stade-là que l'on
reconnait les Maîtresses hot …
Niveau 4 :
insanités, pratiques réservées au SM entre Dom & esclave
Finie la demi-mesure,
le "Real dirty-talking" est
un art qui se doit d'associer punchline et perversion. On rentre dans la
sexualité dite "bizarre" concernant un faible pourcentage de la
population. Ici, les mots crus sont des insanités ou des insultes visant
l'autre pour sa propre excitation ou à visée masochiste. Un nectar pour
certaines et certains...
Exemples :
"Je vais te démolir le cul pour que tu comprennes
bien que tu es ma chienne..."
"Alors ma petite salope ? On t’entend plus
quand tu suces ma grosse bite..."
"Bravo ma chérie, donne-moi ton cul, tu es ma
pute, prends mes coups de bite..."
"Mais ferme donc ta putain de gueule, tu vois
bien que tu te fais défoncer !"
"Tu crois que tu vas arriver à me faire jouir
avec ta langue ?"
Évidemment, ce type de
remarque peut surprendre son partenaire et ainsi provoquer une fermeture
glaciale de tous ses orifices. C'est pour cela que c'est bien de rentrer dans
le détail du degré d'agressivité que vous souhaitez intégrer à votre relation.
Voici le type de pédagogie qui permet de s'expliquer et d'éviter les
déconvenues :
"Je te dis que tu es une pute et je le
pense, si tu trouves que je suis trop vulgaire tant pis."
Voilà un exemple de
lâcher prise très utilisé dans le milieu SM avec la Maîtresse et sa femelle.
Cela permet de ne pas rompre la partie tout en mettant chacun à sa place.
L'important dans le
dirty talking, le parler-sale ou les insultes, c'est bien le non-respect des
limites du soumis.
Un Plaisir qui peut être isolé
Certaines femelles
adeptes du dirty-talking n'ont même plus besoin de sexe génital, la simple
beauté des mots humiliants suffit à leur excitation. C'est le cas du mari soumis qui
se laisse porter avec délectation sous un flot d'humiliations belles et percutantes.
D'ailleurs, il est vrai que "le dire" reste à la base de la sexualité
cérébrale.
Le JOI, la nouvelle exigence imposée
Depuis quelques années
et avec, là encore, l'influence du porno, une foule de soumis recherchent des Dominatrices psychologues pour venir les humilier en mêlant génie du verbe et sadisme
absurde. C'est notamment le cas du JOI (Jerk Off Instruction).
La dominatrice exige que
son soumis se masturbe devant elle sans le toucher. Elle peut se montrer
allumeuse, aguichante, insultante, intouchable et humiliante.
"Regardes ma belle paire de fesses, mon anus, ma chatte et branles-toi en sachant bien que tu n'y toucheras jamais"
Le dirty-talking est
également très en vogue dans les milieux fétichistes. Le fétichiste a
généralement besoin qu'on pose des mots sur sa sexualité non-normative. Souvent
considéré comme un délire de mec ou induit par l'industrie du porno, il semble
pourtant que de nombreuses femelles aiment cela.
"Quand ma maîtresse
me traite de "petite pute", je sens un frisson d'excitation parcourir
mon corps",
Didier dans Adopte un
mec.
La Coprolalie, une tentative de diagnostic
Alors que ce type de
remarque est mal perçu dans la sphère publique, certains soumis sont excités à
l'idée d'être insulté durant une relation sexuelle. On parle alors de
coprolalie, terme dérivé d'un trouble obsessionnel consistant à dire des mots
vulgaires. L'insulte devient flatterie quand elle se pratique sur le fond d'une
forte complicité SM. Alors que de nombreuses féministes profitent de ce débat
pour pointer les risques de débordements vers le slut-shaming, il semble que
les habitudes outrepassent leurs recommandations.
"Les femmes bandent
par l'oreille", Marquis de Sade
Les parler-crus les plus
courants sont, selon une étude Australienne, des paroles
"mutualistes" :
1. Oh oui ! (pour ne pas dire autre chose)
2. Oh mon dieu ! (l'éternel retour à la transcendance)
3. Va plus vite ! (pour installer les conditions nécessaires à
la manifestation de sa capacité à encaisser)
4. Tu es à moi ! (le signa de départ pour les insultes)
5. J'aime ton odeur ! (c'est une volonté de fusion)
6. Je t'aime ! (la triche)
Le dirty talk est donc
une manière transgressive de dire la relation sexuelle avec son partenaire de
sexe et de la symboliser. Il faut cependant en parler car tous les mâles sont
excités par les insultes ou les mots cochons ce qui n'est pas le cas de toutes
les maîtresses. Le respect étant la pierre angulaire du bon fonctionnement de
ce type de relation sexuelle, il faut impérativement en définir les règles à
l'avance.
Dirty talk : ces phrases salopes qui
pimentent votre sexualité
Le désir sexuel chez la
femelle est largement stimulé par l'ouïe : quelques mots susurrés à l'oreille
suffisent parfois à faire décupler sa soumission. Chez la maîtresse, les
phrases sales qu’elle prononce au lit peuvent être source d'excitation. Lorsque
les mots choisis sont crus, on expérimente le dirty talk, un art à manier avec
précaution.
Maîtresse : "Je vais te défoncer comme jamais", "Donne-moi
ton cul"
Femelle : "Fais-moi ce que tu veux", "Prend-moi
là, maintenant"
Maîtresse : "J'ai envie de te fouetter", "Cherche-moi
la canne, vite ! "
Femelle : "J'aime sentir ta queue", "Vas-y,
déchire-moi…"
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